Politique / social - éco
Les pilotes d’hélicoptère assurant les missions d’urgence du SAMU, du secours en montagne et de la veille du feu se mobilisent pour dénoncer leurs conditions de travail et de rémunération. Les syndicats CGT transports et le SNPL (Syndicat national des pilotes de ligne) se disent prêts à un mouvement de grève nationale « s’il n’y a pas d’ouverture de négociations dans les jours à venir ». Dans le cas contraire « un préavis sera déposé lundi, notamment dans les SAMU de Marseille, Toulouse ou Nice », explique Raymond Besco pour la CGT.
La situation est le résultat de l’échec de très longues négociations qui semblaient pourtant avoir abouti en 2003 avec la signature d’un accord de branche. Ce dernier prévoyait une planification des heures de travail des pilotes ainsi que la rémunération des heures supplémentaires et des réquisitions d’urgence. Cependant le décret d’application permettant à l’inspection du travail de sanctionner les abus n’a jamais été publié malgré l’insistance des syndicats. Sans l’application de l’accord, les conditions de travail se sont très vite dégradées alors que les SAMU et les entreprises de la filière jouissent d’un sentiment d’impunité. L’inspection du travail a même rédigé un rapport que le gouvernement s’est toujours refusé à rendre public. Il recense notamment les entreprises fautives et les risques qu’elles font courir à leurs employés en maintenant le personnel en sous-effectif de 50 %. Les revendications portent également sur la revalorisation des salaires des pilotes. Ceux-ci réclament une harmonisation avec leurs collègues européens et de la Sécurité civile qui touchent en moyenne 1 000 euros de plus par mois. Ces différentes demandes sont restées lettre morte auprès des différents gouvernements depuis 2004 et conduisent aujourd’hui à une situation inédite puisque c’est la première fois qu’un tel mouvement touche l’activité.
Xavier Lalu Huma du 3 / 08 / 07
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire