« Nous engageons des négociations le 17 décembre, » a déclaré le ministre Eric Woerth, ajoutant que «le point d'indice », qui sert de base de « calcul au salaire, » sera au « cœur de cette dis­cussion ».

Une première pour ce gouver­nement qui, jusqu'à présent, s'était re­fusé à discuter des augmentations collectives, leur préférant les primes individuelles (au mérite), l’intéressement et le rachat des jours de RTT.

Non que le gouvernement ait renoncé à ses objectifs, rappelés par Nicolas Sarkozy jeudi soir lors de son entretien télévisé, mais la mo­bilisation des fonctionnaires semble porter de premiers fruits. Le mouvement de grève très suivi du 20 novembre a mon­tré que la question du pouvoir d'achat est devenue explosive 7 % depuis 2000.

Le ministre, qui s’exprimait à l'issue d'une réunion avec les fédérations syn­dicales de fonctionnaires, à laquelle par­ticipait également le secrétaire d'État à la Fonction publique André Santini, a aussi souhaité que chaque année, se ­tienne «au printemps une négociation sur les salaires des fonctionnaires ».

Il a précisé que la première du genre se tien­drait « en mars-avril 2008 », pour fixer l'évolution des traitements en 2009.

Jean Marc canon, secrétaire - général de l'UGFF CGT a salué une « porte entrouverte » par le gouvernement tandis que Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, a noté une «inflexion du discours ».

Réunie dans l'après midi, l'intersyndicale qui, depuis plusieurs années, affiche une unité sans faille, a considéré dans un communiqué, que « la réussite de la grève et des manifestations du 20 novembre 2007 a contraint le gouvernement à révi­ser sa copie et à accepter le principe d'une négociation portant sur les salaires et ré­munérations dans la fonction publique »..

. Les syndicats « prennent acte » des an­nonces mais entendent « maintenir la pression pour obtenir des réponses» dès le 17 décembre sur le maintien du pou­voir d'achat, la prise en compte du pas­sif et la reconstruction de la grille indi­ciaire. Elles ont déjà décidé de se retrou­ver dès l'issue de la première séance de négociation afin d'apprécier la nature des réponses gouvernementales.