Après plus d’un mois de conflit, les salariés de l’usine Cogesal-Miko de Saint-Dizier (Haute-Marne) sont toujours aussi déterminés. Leur persévérance commence d’ailleurs à porter ses fruits. Alors que jusqu’à présent la direction d’Unilever refusait toute discussion sur les contre-propositions des syndicats, elle a accepté jeudi une augmentation des volumes de production de 5 millions de litres supplémentaires. « On en réclame 20 millions, mais c’est déjà ça », précise Philippe Peuchot, secrétaire fédéral de la CGT agroalimentaire (FNAF).
Autre signe d’ouverture : la direction a accepté l’idée d’une ou deux journées supplémentaires de négociations du plan social, qui devait initialement s’achever lundi 25 février. La réunion avec le préfet, qui s’est déroulée avant-hier, n’est sans doute pas sans rapport avec cet infléchissement. Tout en soulignant que l’État n’avait pas vocation à s’immiscer dans les négociations, le préfet avait pointé trois points de blocage : les questions économiques et de volumes, les mesures d’accompagnement et la reconnaissance des carrières longues et de la pénibilité.
Si la direction de Miko continue à vouloir axer les négociations sur les mesures d’accompagnement social, les syndicats, eux, persistent à vouloir discuter de la pérennité du site. « On est ouvert à toute discussion sur ce sujet-là », indique la CGT. Pour marquer leur détermination, les ouvrières de l’usine, dont la direction a suspendu les salaires, devaient faire une quête devant le magasin Cora de Saint-Dizier aujourd’hui. Une opération du même type est prévue pour mercredi, mais cette fois devant l’enseigne Auchan. Les syndicats ont également demandé une table ronde à l’Élysée.
A. C.
l' Huma du 23 / 02 / 08
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