Le sort des 371 salariés rescapés en suspens à New York
Créée sur les bords de la Scarpe, pour produire du nylon, l’usine NORSYNTEX compta
1 350 salariés quand elle fut reprise par RHONE-POULENC alors nationalisé.
Reprivatisé, puis cédé aux italiens de NYLSTAR , le site fut dépecé puis racheté par RHODIA.
A chaque transfert une partie de ses effectifs fut liquidée.
RHODIA retirant ses billes, NYLSTAR se retrouva l’an dernier avec 77 millions d’€ de dettes, au bord de la faillite. Il reste alors sur le site de Blangy. 316 salariés, plus les 55 de l’usine annexe LAMATO.
Au bout d’un an de tractations, faute d’industriel pour relancer la production, c’est une banque américaine, la BEAR STEARNS, qui reprenait les dépouilles de NYLSTAR : soit le capital et l’usine de Blangy plus une usine polonaise. STILON SA.
Le tout se faisant en créant une filiale italienne: MERYL FIBER GROUP .
Tout semble s’arranger, quand le 16 mars 2008, la puissante BEAR STEARNS, prise dans la tourmente financière des Etats-Unis,se trouve à son tour au bord de la faillite. Elle est alors rachetée par la puissante JP MORGAN CHASE BANK, au prix de 2 dollars l’action (qui valait encore 130 dollars en octobre 2007)
Voilà pourquoi l’avenir des 371 salariés de l’usine de Blangy et ceux de leurs camarades polonais, passés de la coupe de NORSYNTEX à celles de RHÔNE-POULENC puis de RHODIA, puis de NYLSTAR puis de MRYL FIBER GROUP et de BEAR STEARNS dépend aujourd’hui des caprices des actionnaires de la banque JP MORGAN, qui peuvent du jour au lendemain tout liquider.
Ainsi va le monde capitaliste, au nom de la loi sacro-sainte du marché, prônée par la droite et le parti socialiste.
Ajoutons que ceux des 15 500 salariés de la BEAR STEARNS, qui avaient, à partir d’actions de leur propre banque, constitué leur plan de retraite, ont vu celle-ci s’effondrer en quelques heures. Ils portent plainte sans grand espoir de récupérer leur placement .
Voilà ce que nous prépare le gouvernement qui veut progressivement détruire notre système de retraite par répartition au profit des placements privés.
Blog P.C.F ARRAS
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