Mis en ligne : 13 septembre
Que cela plaise ou non, la Fête de l’Humanité constitue chaque année l’événement majeur de la rentrée. Événement culturel avec, pendant trois jours, la réunion des plus grands noms de la chanson, du théâtre ou de l’écriture. Événement international avec le village du monde et l’écho des combats qui s’y mènent. Événement politique enfin : chacun se souvient du débat de l’an passé réunissant sur une même estrade O Besancenot, C Duflot, F Hollande et MG Buffet. ; ou encore le lancement de la campagne en faveur du référendum sur la Constitution européenne lors de la fête de 2004. Campagne qui se concluait sept mois plus tard par la formidable victoire du NON. De ce point de vue la fête 2008 ne dérogera pas à la règle.
Elle sera le rendez vous de celles et ceux qui refusent la fuite en avant libérale du gouvernement. Fort de son succès politique et idéologique, Sarkozy a poursuivi durant l’été sa politique anti sociale et liberticide : remise en cause de la loi SRU, dérive monarchique des institutions, démolition des 35 heures, suppression de postes dans la fonction publique… Et devant l’atonie de la gauche et les difficultés du mouvement social, il s’est même permis d’ironiser sur le faible impact des grèves dans la France d’aujourd’hui. Certes le combat est difficile et l’absence de perspectives pèse sur le niveau de la riposte mais le chef de file de la droite aurait tort de croire que la situation est aujourd’hui la même qu’au lendemain de son élection. Quoi qu’il en dise, chacune des « réformes » est contestée, parfois même dans son propre camp. Et au delà de tel ou tel mouvement particulier, ce qui marque la période, c’est la désillusion voire la colère, en particulier dans les milieux populaires. Elle touche à la façon de gouverner mais surtout aux promesses non tenues, notamment en matière de pouvoir d’achat et d’emplois. La Fête de l’Humanité 2008 sera le rassemblement de ces hommes et de ces femmes qui pourront ainsi donner force politique à leur mécontentement.
Un formidable forum politique. Aujourd’hui, la gauche est au pied du mur. C’est le cas pour les forces politiques mais aussi des citoyens se réclamant des valeurs de la gauche. Chacun est aujourd’hui confronté à des questions essentielles : peut-on changer en France, en Europe, dans le monde ? Comment ? Sur quel projet ? Avec qui ? Pour retrouver sa crédibilité, la gauche, et dans la gauche les communistes, doit apporter des réponses neuves à ces questions. Nul doute que la Fête de l’Humanité sera un temps fort de cette réflexion. Par les rencontres prévues à l’Agora de l’Humanité , au stand du Conseil national du Pcf mais aussi par les milliers de discussions qui se tiendront dans les stands et allées de la Fête. A quatre mois du congrès, elle constituera la plus grande réunion de militants. Une assemblée à des dizaines de milliers de voix, largement ouverte à celles et ceux que l’avenir du monde intéresse.
La Fête du journal L’Humanité : face à la situation difficile que connaît aujourd’hui L’Humanité, le lien entre la Fête et le journal paraît cette année évident. Renouant en cela avec ses origines, la Fête constituera un moment fort pour ceux et celles qui souhaitent pérenniser le journal de Jaurès. Moment fort pour apporter sa contribution financière et élargir son rayonnement. Trois jours de fête, de luttes, de débats… Trois raisons de venir à la Fête et de contribuer à son succès.
site du P.C.F
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