Par : Bureau de presse
Mis en ligne : 29 août
Nicolas Sarkozy a annoncé aujourd’hui, dans une intervention plutôt laborieuse, la mise en place du RSA et son mode de financement. Outre une indécente et permanente autosatisfaction, que retenir ?
Dans un pays en proie à une grave crise du pouvoir d’achat, de l’emploi et des salaires, alors que la recession menace et que, dans le même temps les profits explosent, Nicolas Sarkozy ne peut faire autrement que de prendre en compte cette réalité, sans pour autant en tirer toutes les conséquences.
La nature même du RSA encourage le maintien des très bas salaires au plus grand profit du patronat. Pire, il accroit la pression à la baisse sur l’ensemble des salaires. Ce dispositif n’apporte aucune solution à l’explosion de la précarité du travail, et donc aucune perspective pour l’insertion des personnes les plus fragiles, pour les besoins de formations et d’emplois stables et correctement rémunérés.
En revanche, cette décision résonne comme un aveu. Ce choix est indicatif de la très grave crise économique et sociale dans laquelle le gouvernement plonge la France, et des souffrances qu’elle provoque. Dans les faits, le RSA ne permettra guère plus que d’atteindre le seuil de pauvreté par le travail. Le Président de la République tente de rebondir sur le dos de celles et ceux qui aujourd’hui souffrent le plus. Ces questions méritaient mieux qu’une énième action de promotion personnelle du Président de la République.
Parti communiste français
Paris, le 28 août 2008.
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