vendredi 31 octobre 2008

SENAT : Groupe Communiste ( Alors que les banquiers applaudissent le gouvernement,les salariés subissent de plein fouet la récession . )



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Alors que les banquiers applaudissent le gouvernement, les salariés subissent de plein fouet la récession

Par Nicole Borvo Cohen-Seat - 30 Octobre 2008

Monsieur le Président, Monsieur le Premier Ministre, Mes chers collègues,

Vous avez accordé 360 milliards de crédits aux banquiers et autres responsables de la déroute financière sans aucune contrepartie. Ils vous ont applaudi. Les salariés, eux, encaissent la récession et ils sont en colère.

Renault, PSA, Ford, Caisse d’Epargne, Natixis, SFR, Hewlet Pakard, Aventis, La Redoute, la Camif. Des milliers de suppressions d’emplois sont annoncées, auxquels s’ajoutent les sous-traitants, donc d’autres milliers de salariés, intérimaires, etc… un vrai désastre… Les parlementaires communistes n’ont eu de cesse de dénoncer la financiarisation de l’économie, votre politique du tout marché. Nous avions bien raison : vous avez enrichi les riches, sacrifié les salariés, l’emploi public, l’investissement, l’avenir, voilà le résultat etc… vous continuez.

Pour les salariés, le Président de la République, applaudi par L. Parisot, promet l’extension des contrats précaires, donc la généralisation de la flexibilité, le travail du dimanche, et 100.000 contrats aidés de plus pour 2009, ce qui, soit dit en passant, équivaut à rétablir ceux qui avaient été supprimés, tout en diminuant le « budget emploi » de 14%. En fait, un simple discours d’accompagnement social, de l’augmentation du nombre de chômeurs prévue - déjà estimée à plus de 41.000 - tout en continuant de les stigmatiser et de les sanctionner.

Où est le changement d’orientation quand votre politique aboutit à un tel échec ? Ma question est simple : quelles sont les mesures de soutien à l’emploi que vous comptez prendre et je vous fais des propositions dans ce sens :

- soutien du pouvoir d’achat par un coup de pouce aux Smic, aux bas salaires et retraites ;

- arrêt des suppressions d’emploi public dans le budget 2009 ;

- suspension des licenciements économiques dans les entreprises qui ont fait des bénéfices et touché de l’argent public ;

- contrôle public des aides accordées aux banques et aux entreprises.

L’effort national nécessaire doit consister à revenir sur le bouclier fiscal, supprimer les niches fiscales et les exonérations de cotisations sociales. Voilà ce que nos concitoyens attendent aujourd’hui.

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