Par Pierre BOUKHALFA le jeudi 24 janvier 2008, 20:53 - Victimes d'exclusion/répression - Lien permanent
A l'appel du Comité de Défense du Droit d'Asile, du Collectif de Soutien aux Sans-Papiers, de RESF, la LDH
Rassemblement Vendredi 25/1 à 18H devant la préfecture d'Annecy pour :
- demander la régularisation de Thi Thu Hong Martinez
- et crier notre colère devant ces acharnements d’un autre temps.
Thi Thu Hong, vietnamienne de 28 ans, est arrivée régulièrement en France en septembre 2005.
Le 22 octobre, elle épouse l’homme de nationalité française qu’elle avait rencontré au Vietnam. Une carte de séjour lui est alors délivrée par la préfecture de Lozère ; puis renouvelée jusqu’au 23 novembre 2007.
La vie conjugale s’est dégradée, Thi Thu Hong est chassée du domicile par son mari. Elle divorce. Elle déménage en Haute-Savoie, et tient au courant les différents services des étrangers compétents.
Mais le 24 juillet 2007, Le préfet de Haute-Savoie refuse un renouvellement de son titre de séjour ; et lui demande de quitter le territoire.
Thi Thu Hong entame des démarches administratives pour pouvoir rester, mais elle est placée en rétention le 6 octobre 2007. Elle obtient finalement une assignation en résidence chez son nouvel ami, avec lequel elle vit maritalement depuis fin 2006. Comme on le lui a demandé, elle pointe une fois par jour au commissariat d’Annecy.
Pendant cette période, elle se remarie le 3 novembre 2007 à la mairie d’Annecy le Vieux de Bernard ACCOYER.
Le préfet est informé. Elle demande un nouveau titre de séjour. Elle refuse donc logiquement de repartir pour le Vietnam le 13 novembre 2007, elle en est avertie d’ailleurs que le 7, soit 4 jours après son mariage.
Le 15 janvier, les gendarmes sont venus la chercher, et amenée au centre de rétention de Lyon St-Exupéry.
Son mari est consterné.
Le 21 janvier, le tribunal administratif décide sa sortie du CRA, et demande une nouvelle assignation à résidence. Son expulsion est-elle toujours prévue ce jeudi 24/1 ? Les gendarmes téléphonent à son mari pour lui demander de se présenter à la gendarmerie.
Mais à bout de forces physiques et psychologiques, dans un état d’incompréhension totale de ce qui lui arrive, Thi Thu Hong est aujourd'hui hospitalisée pour une grave dépression.
Plusieurs questions se posent :
- est-ce qu’une femme d’origine étrangère n’a pas le droit de divorcer quand elle est malmenée par son mari et n’ait encore moins le droit de se remarier
- est-ce que M. ACCOYER cherche à faire disparaitre les traces d’un mariage “embarrassant” pour son image aux yeux de ses amis UMP ???
Toujours est-il que la politique de ce gouvernement s’échine encore à vouloir briser des vies, pour satisfaire aux quotas imposés par un chef d’état assoiffé de voix d’électeurs d’extrême droite.
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