Avec le Conseil de Prud’hommes, ce n’est pas n’importe quelle justice qui est menacée à Etampes, c’est la justice du travail. C’est-à-dire une justice de proximité, une justice gratuite et accessible à tous les citoyens.
On dit, et c’est vrai, que le nombre des affaires traitées à Etampes est faible et l’on voudrait utiliser ce prétexte pour faire disparaître les Prud’hommes. C’est inacceptable ! D’abord, parce que les conseillers de prud’hommes, les syndicats et les élus proposent des solutions pour rééquilibrer l’activité de cette juridiction. Mais c’est surtout inacceptable parce que les Français ne jugent pas leurs services publics sur les seuls critères de rentabilité comme veut le faire le gouvernement, mais sur la qualité du service.
Lorsqu’elle se prononce, la justice doit laisser le sentiment « de la chose bien jugée ». C’est cela que vous êtes en droit d’attendre de la justice et en cela, les prud’hommes d’Etampes remplissent pleinement leur fonction, à la plus grande satisfaction des justiciables.
Supprimer le Conseil de Prud’hommes d’Etampes serait commettre un véritable déni de justice envers les habitants du sud Essonne.

Assez des belles paroles : Il y a 63 villes à travers la France dont le conseil de Prud’hommes est menacé. Toutes sont dans une situation similaire à celle d’Etampes. Mais faire disparaître ces conseils de prud’hommes ne serait pas seulement faire disparaître quelques tribunaux de proximité. C’est ouvrir la porte à la disparition de ce type de justice, tout à fait atypique, où des citoyens engagés, du patronat ou des salariés, cherchent une réponse la plus juste à un conflit du travail. en essayant de traiter sur un même pied d’égalité les droits et les devoirs des patrons et des salariés.
Plus de 35 villes se sont déjà regroupées pour agir auprès de la ministre de la justice. Je me suis adressé à M. Franck Marlin pour qu’Etampes rejoigne ce collectif. Parce que les banderoles et les belles paroles ne suffisent pas, il faut s’unir pour peser sur la décision du gouvernement.