Par JC 63 le mercredi 1 août 2007, 23:58 - International - Lien permanent Pendant plusieurs semaines, on nous avait fait miroité. S'improvisant émissaire de l'Elysée, Cécilia Sarkozy était intervenu à grand renfort médiatique pour la libération des otages bulgares en Lybie. Le Ministre des Affaires Etrangères sur la touche, les dîplomates déboutés : la France découvrait que les relations internationales pouvaient s'improviser sans disposer de qualifications particulières. La libération des otages ne pouvaient être qu'une réjouissance. Les victimes des géoliers lybiens attendaient depuis près de cinq ans cette libération. A l'Elysée, si on aimait saluer l'action efficace de cécilia, on jurait au grand dam que aucun accord n'avait été passé. Ce que contredit aujourd'hui, dans Le Monde, le fils de Khadafi. On se doutait que l'on s'était un peu foutu de nous, mais pas à ce point. En déplacement à Evry, Nicolas Sarkozy a réaffirmé, mercredi 1er août, qu'il n'y avait eu "aucune" contrepartie à la libération des infirmières bulgares détenues en Libye, démentant ainsi les propos tenus dans un entretien au Monde par Saïf Al-Islam Kadhafi. Pourtant, le fils du dictateur est très clair. "Nous allons acheter à la France des missiles antichar Milan, à hauteur de 100 millions d'euros je pense. Ensuite, il y a un projet de manufacture d'armes, pour l'entretien et la production d'équipements militaires. Vous savez que c'est le premier accord de fournitures d'armes par un pays occidental à la Libye ?" A la France l'honneur d'équiper en arme un dictateur régant depuis 1970 sur son pays. Investigateur de plusieurs attentats en Europe, le Colonel est aussi tenté par des expériences impérialistes sur le continent africain. Rançon a t'elle été payé pour libérer les otages? Le fils Khadafi est toujours aussi affirmatif : «Ce que je peux dire, c'est que les Français ont arrangé le coup. Les Français ont trouvé l'argent pour les familles. Mais je ne sais pas où ils l'ont trouvé.» En fait, ce serait le Qatar qui aurait avancé les sommes, que l'Union Européenne devrait remboursé. On parle de 450 millions d'euros sur la table des négociations. Enfin, un accord d'extradition sera bientôt signé avec la Grande-Bretagne pour Abdel basset Ali al Megrahi, l'ancien agent libyen condamné à la prison à vie pour son rôle dans l'attentat de Lockerbie en 1988. Lors de ces évènements, un avion de ligne avait explosé, causant la mort de 280 passagers. La farce médiatique de l'Elysée Le Quai d'Orsay court-circuité. Une première dame devant les caméras, mais un secrétaire général qui négocie au prix fort. Il semble que le Président Sarkozy ait voulu faire un coup de force épater la clique européenne. Si on ne peut que se réjouir de la libération des infirmières et du médecin bulgares, il faut à présent mettre à la lumière du jour le rôle que chacun à jouer. Et de dire clairement aux Français ce qui a été mis sur la table pour obtenir cette libération. Les contrats d'armement, qui réjouiront les amis industriels du Président, étaient-ils dans le lot "tout compris"? Et que vient faire le nucléaire civil dans un pays plus qu'auto-suffisant en énergie? Si les affirmations du fild Khadafi s'avèrent exactes, il n'y aurait qu'un mot pour les qualifier : choquant ! |
jeudi 2 août 2007
Choquant !
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire