samedi 15 décembre 2007

Désinformation .

par Christine Texier :



2 décembre 2007

Pour Sarkozy et le gouvernement, un seul objectif : en finir avec l’exceptionalité, l’originalité, l’insolence françaises issues de la Révolution, de la Commune, des guerres, de la Résistance, de Mai 68, du « non » cinglant du 29 mai 2005.

Complaisamment relayé par les grands médias, le pouvoir mène sa campagne de désinformation massive.

La vérité, c’est qu’on s’est attaqué en 2003 au régime général, maintenant aux régimes spéciaux au motif « d’équité », et qu’ensuite on fera baisser toutes les retraites en passant à 41, voire 42 annuités pour tout le monde.

22 800 emplois publics en moins en 2008, pouvoir d’achat en baisse constante : c’est une volonté délibérée de mettre à mal la fonction publique, pour ensuite proclamer son inefficacité et la liquider en vantant la privatisation. Or il n’y a pas de République sans services publics, donc sans fonction publique, ni de fonction publique digne de ce nom sans fonctionnaires statutaires correctement rémunérés. « Travailler plus pour gagner plus » : le slogan a fait long feu.

La vérité, c’est la baisse du pouvoir d’achat pour tous, dans le public et dans le privé ; sauf bien sûr les privilégiés, les vrais, ceux qui ont bénéficié des 15 milliards d’euros de cadeaux fiscaux de juillet. Et c’est la poursuite des délocalisations et des fermetures d’entreprises qui augmentent le nombre de celles et ceux qui voudraient tout simplement travailler et vivre normalement.

Votée au coeur de l’été, la loi Pécresse sur l’Université est une parodie de démocratie.

Quand tant d ’é tu diant s

vivent mal, étudient dans de mauvaises conditions, l’enseignement supérieur a certes besoin de réforme mais pour aller de l’avant, pas pour reculer. Or cette loi place l’Université au service du marché, des besoins à court terme des entreprises.

A la clé, la disparition massive de filières et d’enseignements, la création de quelques centres élitistes et la pénurie pour le plus grand nombre. Dans tous les pays qui ont déjà fait cette réforme, les conséquences sont là : les inégalités entre les facs et entre les étudiants se développent et on se dirige vers un enseignement supérieur à deux vitesses.

N. Sarkozy veut faire rentrer par la fenêtre le traité européen que le peuple a mis à la porte en votant. Et croyez-en Giscard d’Estaing, c’est bien le même traité : « Les outils sont exactement les mêmes, seul l’ordre a été changé dans la boîte », dit-il. Bref tout ce à quoi le peuple français a dit « non ». Or, seul le peuple peut par référendum valider ou invalider ce qu’il a lui-même décidé ainsi. Le PCF fait signer une pétition en faveur d’un référendum. L’Humanité publie un dossier spécial « Traité européen » qui recompose le puzzle du soi-disant nouveau traité. Pièces identiques en ordre dispersé. Des organisations s’insurgent et alertent. Des rencontres publiques, des meetings s’organisent. Les citoyens commencent à dresser l’oreille.

Ensemble, il est possible de gagner un tel référendum.

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