
Le Syndicat Des Journalistes de RFI dénonce les dérives d’une telle nomination : quelle image, quelle indépendance et quelle crédibilité pour la future holding ? La question est posée et elle fait mal.
Car Christine Ockrent est la femme de Bernard Kouchner certes, mais dans le cas présent il s’agirait surtout de voir le président d’une holding française d’information internationale marié avec le ministre des affaires étrangères qui est aussi le ministre de tutelle de la radio !
Il ne s’agit pas de nier les supposées compétences de Christine Ockrent, ni d’en faire une « femme de » : le débat est un débat sur les fonctions et non sur les personnes, et c’est ce qui gène précisément le pouvoir en place.
Au delà de la confusion des genres et des collusions entre pouvoir et médias, cette nomination ne rend que trop visible les difficultés à construire des médias réellement indépendant et démocratique.
Ces relations dangereuses ne sont pas d’hier et cette nomination n’en est qu’une illustration supplémentaire.
Si Christine Ockrent ne peut divorcer du ministre des affaires étrangères qui est aussi le ministre de tutelle de la radio, elle peut encore refuser le poste de président de la holding française d’information internationale.
Le Parti communiste français réaffirme donc le droit à l’information comme un élément fondamental et constitutif de la vie démocratique de notre pays et propose : de constitutionnaliser le droit à l’information
une chaîne numérique d’information internationale entièrement publique (CII).
« Pas vu,Pas pris », Pierre Carles
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