La signature d’une promesse de vente des locaux de l’ancienne école d’infirmières à Bouygues Immobilier pour y réaliser une opération de promotion immobilière est un mauvais coup pour le logement social. Cette décision initiée par l’ancien Maire et ex-Président du conseil d'administration du CHU Pierre Albertini, illustre la politique libérale de la précédente municipalité qui a préféré durant son mandat soutenir la promotion immobilière de standing au détriment du logement social. Elle témoigne également de la situation inacceptable qui est faite à l’hôpital public incité à vendre une partie de son patrimoine pour assurer l’équilibre de sa gestion. La responsabilité de l’ancien Maire est d’autant plus lourde qu’il disposait d’une étude diagnostic préparatoire à l’OPAH de renouvellement urbain du secteur Ouest de Rouen qui pointait du doigt la nécessité de soutenir le parc locatif social, notamment à vocation étudiante, dans un secteur qui compte seulement 5% de logements sociaux. La création d’une résidence étudiante de 200 logements à proximité de l’UFR de droit dans le cadre d’un partenariat Habitat 76-Crous était une opportunité soulignée par l’étude. Si le projet de Bouygues Immobilier va jusqu’à son terme, il devra préalablement s’affranchir de l’obligation de réaliser dans cette opération 25% de logement social dans le cadre de la réglementation du Programme local d’urbanisme que la municipalité va faire modifier prochainement en ce sens. La municipalité de gauche a inscrit la réhabilitation et la construction de logements à vocation sociale comme une des priorités de son mandat. Cela passe notamment par une politique foncière maîtrisée par la ville qui permettra de favoriser l’équilibre financier et le montage des opérations dans les différents quartiers de la ville. Afin de rattraper le déficit en logements sociaux étudiant sur le territoire de la ville, il est nécessaire de construire au moins 700 logements nouveaux en partenariat avec le Crous et les bailleurs sociaux.