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Selon son médecin, l’ex-membre des Brigades rouges est très gravement malade. L’avocate de Marina Petrella réclame l’arrêt de la procédure d’extradition et l’application de la «clause humanitaire».
L’ex-membre des Brigades rouges Marina Petrella, incarcérée en France en attente d’une extradition vers l’Italie, est «en danger de mort», écrit dans un certificat, son médecin traitant qui l’a examinée dimanche à l’hôpital d’Evry.
Mme Petrella, 54 ans, a été transférée vendredi de la maison d’arrêt pour femmes de Fleury-Mérogis (Essonne) à l’hôpital Louise-Michel d’Evry, «sur décision du corps médical qui a jugé son état faible», avait précisé son avocate Irène Terrel.
L’ex-brigadiste a été examinée dimanche par son médecin traitant, qui a toujours été informé de son état, et a constaté «une aggravation» avec une perte de poids «maintenant supérieure à 20 kilos», écrit le médecin dans un certificat remis à Me Terrel.
«Sa fuite de toute vie, telle qu’elle l’exprime depuis des mois, est constante et permanente», ajoute le praticien selon lequel «la situation médicale de Mme Marina Petrella est effectivement entrée dans une phase critique où la vie de ma patiente est en péril». «J’atteste avec la même détermination que Marina Petrella est en danger de mort» et que «les soins qui doivent lui être prodigués sont incompatibles avec son maintien en détention», a ajouté ce médecin installé dans le XIVe arrondissement de Paris.
Ancienne dirigeante de la «colonne romaine» des Brigades rouges, Marina Petrella a été condamnée en Italie en 1992 à la réclusion criminelle à perpétuité, notamment pour complicité de meurtre d’un commissaire de police à Rome en 1981. Vivant en France depuis 1993, elle a été arrêtée en août 2007. Son décret d’extradition a été signé le 3 juin par le gouvernement français.
Tout en s’engageant à livrer Marina Petrella aux autorités italiennes, qui la réclament, le président Nicolas Sarkozy a demandé dans une lettre du 10 juillet à Silvio Berlusconi, président du Conseil des ministres italien, que l’ex-brigadiste puisse être graciée «dès que possible». L’avocate de Mme Petrella réclame l’arrêt de la procédure d’extradition et l’application en faveur de sa cliente de la «clause humanitaire», prévue par la convention européenne d’extradition de 1957.
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De : Patrice Bardet
lundi 14 juillet 2008
site BELLACIAO
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