L’analyse de la Miilos s’est attachée à établir le profil des familles auxquelles ont été attribués les logements sociaux. "Ainsi, en 2006, aucun demandeur en situation précaire vis-à-vis de l’emploi n’a été relevé alors qu’ils représentaient 13 % de la demande", rapporte un document préparatoire au rapport annuel du Miilos, selon le journal Le Monde. De la même façon, l’organisme n’accueillerait que "très rarement" des personnes provenant d’une résidence sociale ou d’un centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS).
Première responsable : la ville d’Antony dont « l’implication sur la politique » de l’office HLM est jugée trop « forte », selon ce même document. Cette collectivité locale tenue par l’UMP aurait laissé "son empreinte se fait sentir sur tout le processus d’accès au logement". Et pour cause, la municipalité gère la totalité des HLM puisque le bailleur n’a pas de "contingent propre" (c’est-à-dire un certain pourcentage de logements pour lesquels il peut proposer des candidats). Ce dernier les aurait en effet "entièrement mis à disposition" de la municipalité quant bien même ceci « n’est pas réglementaire", souligne la Miilos.
Pour sa défense, Jacques Legrand, maire adjoint chargé du logement et président de l’organisme, a rétorqué au journal Le Monde qu’Antony n’était pas la seule ville du département à récupérer le contingent de leur office. Il assure également que l’organisme n’est pas aussi sélectif que l’affirme la Miilos. Il précise ainsi qu’"au moins cinq à six ménages" en grande difficulté sont accueillis chaque année.
Sur le même sujet, lire l’article "La faute aux bailleurs sociaux ?" paru le 22 juillet 2008 dans L’Humanité.
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