mercredi 24 septembre 2008 (19h51) :
Communiqué de la coordination CGT du groupe Renault
Depuis hier matin, l’usine
de Sandouville est en grève :
Le personnel n’accepte pas le chantage et de nouvelles pertes financières dues au chômage organisé par la direction.
Depuis hier, 11h20, les salariés de Sandouville sont très majoritairement en grève suite à l’annonce de 15 jours de chômage en octobre pour les salariés des secteurs de la Laguna et l’Espace. Aucune production n’est assurée. Pour novembre, la direction prévoit à nouveau 15 jours de chômage pour les salariés du secteur Laguna. Les salariés vont travailler une semaine sur deux jusqu’à la fin de l’année.
A partir du 12 novembre, la cadence journalière du secteur Espace et Vel satis descendra à 6 minutes de temps de cycle au lieu de 3 minutes actuellement. Pour janvier 2009, la direction annonce également que l’ensemble du personnel de Sandouville travaillerait en horaire normal, avec encore du chômage tous les 15 jours pour le secteur Laguna, « tant que la direction de Sandouville n’auraient pas 1 000 volontaires pour quitter l’entreprise » comme annoncé au CE d’hier.
A défaut d’obtenir « des départs volontaires », la direction de Renault entend pénaliser une nouvelle fois les salariés avec des pertes financières d’au moins 350 € par mois (un P1cs perd 35 € par jour) en organisant des jours de chômage.
Rien ne justifie l’organisation de journée de chômage à Sandouville ou de journées non travaillées dans les autres sites de RENAULT.
En créant un climat de sinistrose dans tous les établissements de Renault, la direction espère ainsi conduire les salariés à quitter l’entreprise faisant passer le message « qu’il vaut mieux partir maintenant plutôt que subir un éventuel licenciement demain »
• Les salariés ne sont pas dupes, ils connaissent la situation de Renault qui au cours des 5 dernières années à cumulé 15 milliards d’€ de profits et qui disposent de plus de 6 milliards de trésorerie.
• Les salariés savent que le problème réside dans l’unique objectif d’atteindre 6% de marge opérationnelle en 2009, avec le versement de 1 300 millions de dividendes promis aux actionnaires.
Ce ne sont pas les salariés qui doivent payer la facture d’une stratégie qui tourne le dos à l’intérêt collectif des salariés et des populations.
Le chômage ravage déjà les populations dans toutes les régions où Renault est présent. En voulant licencier 5 000 salariés en France, ce sont au moins 20 000 à 30 000 emplois qui risquent de renforcer la longue liste des sans emploi (sous-traitants équipementiers…). Ce dont RENAULT a besoin, c’est d’une autre stratégie industrielle et sociale. RENAULT n’a pas besoin de 6% de marge opérationnelle pour assurer la conception et la fabrication de véhicule répondant à la capacité du pouvoir d’achat des populations et aux enjeux écologiques.
Ce ne sont pas les marges qu’il faut privilégier, mais les volumes.
Concevoir et fabriquer là où l’on vend.
La coordination CGT appelle les salariés de tous les sites de Renault à ne pas laisser la direction casser notre entreprise au profit de quelque uns et à porter l’exigence d’une autre stratégie industrielle et sociale.
Le capital humain doit être au cœur de la stratégie industrielle et sociale de RENAULT
http://www.cgt-renault.com
usines@cgt-renault.com
De : CGT Renault
mercredi 24 septembre 2008
site Bellaciao
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