En lien avec les syndicats, les principales formations de gauche lancent une pétition commune contre la privatisation annoncée de la Poste. Une initiative unitaire montrant l’opposition grandissante au projet.
Les leaders des partis de la gauche François Hollande (PS), Marie-George Buffet (PCF), Jean-Pierre Chevènement (MRC) et Jean-Michel Baylet (PRG) ont décidé de lancer une pétition commune, en liaison avec les syndicats et collectifs, contre la privatisation de la Poste, à l’issue d’une rencontre au siège du PS, dans le cadre du “Comité de liaison de la gauche”. Mais en l’absence des Verts qui préféraient un “débat de fond”.
Le texte de la pétition commune est en ligne sur les sites des différentes formations signataires.
“Il faut qu’on lève des millions de signatures par rapport à un mauvais projet qui aboutirait à retirer la présence des services publics sur le territoire”, assure François Hollande, premier secrétaire du PS.
Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, s’est en outre réjouie que “beaucoup de responsables de gauche vont se retrouver à la Fête de l’Humanité la semaine prochaine”, pour débattre des meilleurs moyens de riposte à Nicolas Sarkozy.
Déjà au niveau syndical, un large front s’était constitué pour réagir aux décisions concernant l’avenir du service postal. Les fédération CGT, Sud-PTT, CFDT, FO, CFTC ont décidé d’appeler l’ensemble des postières et des postiers à la grève nationale et unitaire avec manifestations le 23 septembre 2008.
L’exigence de mettre ce dossier entre les mains des citoyens lors d’un débat national s’est développée. Depuis le mois de juillet l’Humanité relaie la pétition en ligne lancée par la fédération CGT des télécommunications contre le projet de privatisation de La Poste. Les fédérations syndicales CFTC et FO de La Poste ont également réclamé un référendum.
Enfin, tandis que la CGC ne s’associe plus à la grève du 23 septembre, “moyen d’action ultime qui semble prématuré à ce stade de la concertation”, le secrétaire confédéral de la CGT Jean-Christophe Le Duigou s’est déclaré au contraire “a priori” favorable à un référendum sur le prochain changement de statut de La Poste, jugeant “légitime” que les Français se prononcent sur l’avenir d’une entreprise de service public. Il fait référence à l’initiative du quotidien Libération qui s’est prononcé mercredi pour un référendum sur la prochaine transformation de l’établissement public en société anonyme au 1er janvier 2010.
site de l'Humanité
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