L’aggravation de la crise financière appelle à une profonde rupture avec les politiques qui, depuis quarante ans, accompagnent l’évolution du capitalisme. Au moment où certaines de nos banques sont au bord du dépôt de bilan, c’est d’une nationalisation importante du crédit et de l’assurance dont a besoin notre pays pour retrouver la voie de la croissance économique. Laisser perdurer la situation va en effet conduire à de nombreuses et multiples suppressions d’emplois dans tous les secteurs de l’économie, à commencer par tous ceux où le blocage du crédit constitue un obstacle majeur à tout développement. Déjà, des entrepreneurs en bâtiment, de multiples agences immobilières, nombre de PME privées des ressources nécessaires à leurs investissements sont en situation de cessation de paiement. Il est plus que temps que des moyens financiers nouveaux soient donnés à ces entreprises, hors la loi d’airain des marchés financiers, pour faire face à leur situation. Le Gouvernement, sans autre consultation qu’un débat parlementaire sans vote, vient d’annoncer la création d’une structure de rachat des banques en difficulté, alimentée par levée de ressources sur les marchés financiers, en vue de recapitaliser ces banques avant que de les revendre, une fois redressées. Le Parlement doit être saisi et se prononcer par un vote sur le projet du Gouvernement ! Les sénateurs du groupe CRC estiment que l’argent des contribuables et des salariés n’a pas, après avoir été gaspillé par les banques dans leurs aventures spéculatives, à être de nouveau confisqué pour ‘ redresser ‘ des banques en difficulté, moyennant plans sociaux, fermetures d’agences et hausse du prix des services bancaires ! C’est une nouvelle illustration du vieil adage libéral, “socialiser les pertes, privatiser les profits” que nous propose aujourd’hui le Gouvernement ! Ils pensent, au contraire, que la nationalisation des banques et des assurances est à l’ordre du jour, pour constituer un puissant pôle public financier, permettant que l’argent soit enfin utilisé au bénéfice de l’emploi et de la croissance. |
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