Etrange plainte contre Elie Domota
Le parquet de Pointe-à-Pitre a ouvert une enquête judiciaire pour provocation à la haine raciale et tentative d’extorsion de signature contre le leader du LKP, qui a dit qu’il ne laisserait pas "une bande de békés rétablir l’esclavage."
Elie Domota, le leader du LKP, a démenti avoir tenu des propos racistes après l’ouverture d’une enquête judiciaire pour incitation à la haine raciale, visant ses propos contres certains chefs d’entreprise de Guadeloupe.
"Il ne s’agit pas du tout d’un appel à la haine raciale", a-t-il dit sur i-Télé et France info, dénonçant une "volonté affichée de faire taire le peuple guadeloupéen."
Il a précisé qu’il demanderait qu’un éventuel procès soit radio-télévisé, afin que "le monde entier" puisse constater ce qui se passe en Guadeloupe.
Le chef de file du "collectif contre l’exploitation" avait affirmé "nous sommes très fermes sur cette question là. "Nous ne laisserons pas une bande de békés rétablir l’esclavage", allusion aux descendants de colons blancs qui possèdent de larges pans de l’économie locale, et qui refusent d’appliquer la hausse de 200 euros. "Nous demandons aux guadeloupéens de ne pas aller dans ces entreprises là, de ne pas aller à Match, Carrefour, Cora, de ne pas faire de courses dans les entreprises qui n’appliquent pas l’accord".
Comment un appel au boycott est-il interprété comme une provocation à la haine raciale ? L’un des avocats du LKP, Me Patrice Tacita, a estimé que cette action judiciaire relevait de la "provocation", les propos d’Elie Domota sur les békés reflétant selon lui une "réalité historique."
Deux poids deux mesures
"L’état de droit sera appliqué, nous sommes dans une République, nous sommes dans une démocratie", a répondu dimanche Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, sur radio J. Henri Guaino a cependant souligné qu’il y avait eu "de part et d’autre" des propos "qui ne sont pas dignes d’une République comme la nôtre et qui s’apparentent à une approche raciale des problèmes".
Le porte-parole de l’UMP Frédéric Lefebvre avait de son côté dénoncé les "opérations d’intimidation" menées par "des sortes de tontons macoutes du LKP en Guadeloupe", une allusion à la milice paramilitaire créée par un ancien dictateur de Haïti au début des années 1960. Sans qu’il soit inquiété par la justice, lui.
site de l'Huma
mardi 10 mars 2009
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